L’adieu au classicisme.

Certains sujets sont traités avec moulte circonspection. Tout ce qui à trait aux fonctions corporelles et ses dérèglements fait généralement l’objet d’une pudeur dont l’origine peut être située au XVIIème siècle. L’usage en publicité est de traiter ces sujets par l’euphémisme, la métaphore, afin de ne présenter aucune image potentiellement désagréable au récepteur. Ainsi en est-il lorsque par exemple, il s’agit de faire la promotion de tampons hygiéniques à grand renfort de fleurs et de liquide bleu, ou de papier toilette à l’aide de nounours et d’enfants innocents tout en évitant de montrer l’usage du dit papier ou plus précisément le dit papier en usage. Encore s’agit-il là de choses on ne peut plus banales dont chacun constate, souvent avec amusement, le traitement très apprêté. Que dire alors des produits qui pallient aux aléas de l’appareil gastrique, ceux providentiels, qui nous sauvent de l’ignominie de la constipation, rétention délétère de substance toxique dont l’expulsion régulière est une preuve de santé, ou de son contraire, la fameuse tourista, déversement irrépressible de cette même substance mais sous une forme beaucoup trop fluide pour permettre au gentlemen de fréquenter les salons à la mode sans en menacer les moquettes ?

Deux choix s’offrent alors au publicitaire qui aurait pour mission de vanter les mérites de tels produits: Soit rester dans la droite ligne de la bienséance, c’est-à-dire, ne pas parler directement du sujet épineux ou alors de rejeter ses habitudes et s’en sortir avec humour. C’est la deuxième option qu’a choisi la campagne suivante:

Leave a Reply

You must be logged in to post a comment.


Login